L’Association canadienne d’études du développement international (ACÉDI) condamne le nettoyage ethnique qui a été entrepris par le gouvernement israélien à Gaza. Les horribles assassinats et enlèvements d’Israéliennes et d’Israéliens le 7 octobre 2023 ne peuvent justifier le génocide qui est actuellement perpétré contre le peuple palestinien.
Nous condamnons fermement les mesures prises par le gouvernement israélien qui contreviennent au droit international, notamment le fait de priver la population civile de Gaza d’eau, de nourriture, de carburant et d’électricité, et le bombardement d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers résidentiels, ainsi que du camp de réfugiés de Jabalia, qui ont coûté la vie à des milliers de personnes et délogé plus de 1,5 million d’autres personnes. Le 27 octobre, Israël a coupé tous les services de communication, provoquant une éclipse médiatique presque totale à Gaza, tout en continuant à lancer un nombre sans précédent d’attaques aériennes. Non seulement cette situation a entraîné une augmentation des souffrances et des décès (actuellement plus de 10.000 personnes ont été tuées à Gaza, dont plus de 40 % sont des enfants), mais elle a également mis en danger la vie des travailleuses et travailleurs humanitaires et médicaux internationaux qui tentent d’apporter un soutien indispensable aux populations touchées.
Nous demandons instamment au gouvernement canadien d’appeler à un cessez-le-feu immédiat, de rappeler les membres des forces spéciales canadiennes déployés pour aider l’armée israélienne et d’exiger la fin de l’occupation qui dure depuis des décennies. En outre, nous sommes consternés d’apprendre que le Canada s’est abstenu de voter sur la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 27 octobre en faveur d’une « trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités » dans la crise de Gaza. Nous exhortons le gouvernement canadien à soutenir l’entrée immédiate de l’aide humanitaire à Gaza et à s’engager sérieusement dans des initiatives diplomatiques avec l’ONU et d’autres partenaires internationaux afin d’instaurer une paix durable dans la région.
En tant qu’association universitaire consacrée à l’étude du développement international, nous reconnaissons l’importance d’un arrêt immédiat de cette violence, de la décolonisation et de la solidarité mondiale avec le peuple palestinien. Dans cette optique, nous exhortons les universités, les employeurs, les médias et tous les paliers de gouvernement au Canada à s’abstenir de censurer ou de punir ceux et celles qui expriment leur solidarité avec le peuple palestinien, et à défendre le droit à la liberté et à l’intégrité académiques.
Comité exécutif du CASID